Héritage et tradition martiniquaise
LA MARTINIQUE, ÎLE MÉTISSÉE
Sa culture est née d’influences créoles, africaines, françaises et indiennes. La culture africaine est l’origine première de la culture créole et cela se ressent au quotidien en Martinique. Découvrez quelques exemples de l'influence de ces racines africaines sur la culture martiniquaise.
Un peu d’Afrique en Martinique

Bien que de nationalité européenne et de langue française, les racines de la culture martiniquaise viennent directement d’Afrique. Le concept de Négritude, crée par le célèbre poète martiniquais Aimé Césaire explique ce lien entre la Martinique et ses racines africaines.

INFLUENCE SUR LA GASTRONOMIE ...
On retrouve cet héritage aujourd’hui dans la vie quotidienne des martiniquais.
La gastronomie est un délicieux moyen pour découvrir ses richesses.
Les accras, petits beignets à la morue, au poisson, aux fruits de mer ou aux légumes, pour débuter le repas rappellent les origines d’Afrique de l’Ouest.
Dégustés du Tchad, au centre du continent africain, au Sénégal, sur la côte Atlantique, les accras ont conservé leur nom et leur forme mais leur contenu a changé en traversant l’Atlantique.
SUR L'ARCHITECTURE ...
L’expertise africaine en termes de travail du fer et de sculpture sur bois s’est répandue et a été utilisée dans les Amériques et notamment en Martinique.
Par exemple, à Fort-de-France, on remarque des balcons en fer forgé rappelant ceux de la Nouvelle-Orléans. De même, on retrouve, dans l’île, ce savoir-faire africain dans les meubles coloniaux sculptés en bois.
Ces compétences sont également visibles pour les élégants bijoux que portent les femmes Martiniquaises. Ces bijoux en or de 18 carats sont évocateurs de la culture d’Afrique de l’Ouest.
SUR LA CULTURE …
Au carnaval, Mardi-Gras est synonyme de diable rouge en Martinique.
Aimé Césaire, célèbre poète Martiniquais, fut surpris de voir des masques rouges avec des cornes et des miroirs lors d’un voyage au sud du Sénégal. Cette figure emblématique, dont les cornes symbolisent la force et les miroirs la sagesse, est un héritage de la tradition des masques Africains.
Laghia, danse de la Martinique aux styles d’arts martiaux, reprend les mêmes gestes et rythmes Brésiliens de la Capoeira d’Angola. La Capoeira d’Angola est elle-même apparue au Brésil après l’arrivée des esclaves d’Afrique et d’Angola.
Il n’est donc pas étonnant que les musiques et danses de la Martinique, même venues d’Europe comme la Biguine, la valse créole ou la Mazurka, continuent de révéler des racines africaines.
L’architecture martiniquaise comme témoignage de son passé
En parcourant l’île, il est possible d’observer différents types de bâtiments et maisons à architecture différente. En effet, les martiniquais ont su profiter des héritages laissés par les différents peuples passés en Martinique pour concevoir des demeures esthétiques et alliant un aspect pratique.

Les cases
Les Cases, dont certaines sont encore visibles en Martinique et notamment dans le sud, ont été conçues par les premiers colons arrivés sur l’île. Ces hommes, venus d’Europe, se sont inspirés des huttes construites par les Arawaks à l’époque amérindienne. À cette période, les villages de huttes étaient composés de « Carbet » (grandes huttes concentrant la vie commune) et d’ « Ajoupa » (petites huttes servant au repos).
Les cases fabriquées par les colons se composaient de branchages tressés, d’une couverture végétale jouant le rôle de toit et d’un petit abri extérieur accueillant la cuisine. Petit à petit, ces cases ce sont dotées de planches sur la façade et de tuiles pour la toiture. Face aux prix des terrains dans certains centre ville, on construit un étage et consolide le rez-de-chaussée avec du ciment tout en conservant le bois pour l’étage. Un balcon en bois ou en fer forgé agrémentent ces « maisons de bourg ». Aujourd’hui encore, on retrouve ces pièces architecturales dans le centre ville des Trois-Îlets, commune au sud de la Martinique.

Les maisons des maîtres
À leur arrivée, les colons construisent des cases améliorées autour desquelles logent les esclaves. Mais face à leur réussite économique, l’habitat s’améliore et s’inspire du modèle européen. Ainsi, la maison se dote d’une galerie couverte et d’un deuxième étage un peu en retrait, « le Belvédère ».
Ils essayent d’améliorer la circulation de courants d’air frais en construisant des maisons sur les hauteurs exposées aux alizés et les persiennes remplacent les fenêtres vitrées. Datant du 18e siècle et ouverte au public, l’habitation Clément est un bel exemple de ce style architectural.

L’expertise africaine en termes de travail du fer et de sculpture sur bois s’est répandue et a été utilisée dans les Amériques et notamment en Martinique.
Par exemple, à Fort-de-France, on remarque des balcons en fer forgé rappelant ceux de la Nouvelle-Orléans. De même, on retrouve, dans l’île, ce savoir-faire africain dans les meubles coloniaux sculptés en bois.
Ces compétences sont également visibles pour les élégants bijoux que portent les femmes Martiniquaises. Ces bijoux en or de 18 carats sont évocateurs de la culture d’Afrique de l’Ouest.
Au carnaval, Mardi-gras est synonyme de diable rouge en Martinique.
Aimé Césaire, célèbre poète Martiniquais, fut surpris de voir des masques rouges avec des cornes et des miroirs lors d’un voyage au sud du Sénégal. Cette figure emblématique, dont les cornes symbolisent la force et les miroirs la sagesse, est un héritage de la tradition des masques Africains.
Laghia, danse de la Martinique aux styles d’arts martiaux, reprend les mêmes gestes et rythmes Brésiliens de la Capoeira d’Angola. La Capoeira d’Angola est elle-même apparue au Brésil après l’arrivée des esclaves d’Afrique et d’Angola.
Il n’est donc pas étonnant que les musiques et danses de la Martinique, même venues d’Europe comme la Biguine, la valse créole ou la Mazurka, continuent de révéler des racines africaines.
Le français est la langue officielle en Martinique mais vous pourrez aussi entendre parler le créole. Rencontre entre différentes langues, le créole est crée dans les Amériques par les Africains venus pendant la période esclavagiste.
Aujourd’hui encore, les Martiniquais n’hésitent pas à passer du français appris à l’école au créole, pour exprimer leur émotion, intimité ou philosophie.

L'architecture métallique
Suite à la révolution industrielle et après son succès en Europe, l’architecture métallique est exportée aux Antilles. Très pratique, cette technique permet de résister au climat tropical et aux tremblements de terre. Elle a servie suite au terrible incendie de 1890 dans la ville de Fort-de-France pour construire la cathédrale et la bibliothèque Schœlcher.
La bibliothèque de Schœlcher, avec ses façades colorées et sa coupole, a été présentée à l’Exposition Universelle de 1889 à Paris puis démontée et transportée par bateau jusqu’à Fort-de-France. Suite à plusieurs incendies, la cathédrale de Fort-de-France a été reconstruite plusieurs fois. En 1978, elle est presqu’entièrement reconstruite par le même architecte que la bibliothèque Schœlcher, Henri Picq, avec ce style métallique.
Le patrimoine littéraire de la Martinique
De nombreux écrivains ont laissés des œuvres de qualité retraçant la vie sur l’île mais surtout sur l’esclavage. Joseph Zobel, Aimé Césaire, Frantz Fanon sont autant de grands auteurs qui ont marqué la littérature Martiniquaise.










Aimé Césaire et la négritude
Aimé Césaire est né en 1915 dans la commune de Basse Pointe, au Nord de la Martinique. Brillant élève, il part étudier dans un grand lycée parisien où il rencontre Léopold Sédar Senghor. Avec d’autres étudiants antillo-guyanais et africains (le guyanais Léon Gontran Damas et les sénégalais Léopold Sédar Senghor et Birago Diop), il fonde le journal L’Étudiant noir. C’est dans cette revue qu’apparait le terme de « Négritude ».
Ce concept, construit contre le projet colonial français, vise à rejeter le projet français d’assimilation culturelle et la dévalorisation de l’Afrique et de sa culture. Étudiant à l’École Normale Supérieure de Paris en 1935, Césaire commence en 1936 la rédaction du Cahier d’un Retour au Pays Natal.
Agrégé de Lettres, en 1939, Aimé Césaire retourne en Martinique pour enseigner au lycée Schœlcher. En 1945, il est élu maire de Fort-de-France et l’année suivante devient député de la Martinique à l’Assemblée Nationale. Député et maire pendant près d’un demi-siècle, en 1946, il est rapporteur de la loi faisant des colonies de Martinique, Guadeloupe, Guyane et Réunion des départements français.
Quittant le Parti Communiste Français au lendemain des événements de Budapest, il crée en mars 1958, le Parti Progressiste Martiniquais (PPM) dont l’une des pensées est l’autonomie de la Martinique. Parallèlement à cette vie activité politique, Aimé Césaire continue son œuvre littéraire et publie des recueils de poésie. Il s’oriente aussi vers le théâtre avec notamment une pièce à fort succès dans les capitales européennes: La Tragédie du Roi Christophe, en 1963. Décédé le 17 avril 2008, Aimé Césaire a laissé une quatorzaine d’œuvres, recueils de poèmes, pièces de théâtre et essais.
Frantz Fanon, engagé pour les peuples opprimés
Né en 1925 à Fort-de-France, Frantz Fanon est un médecin psychiatre, écrivain et combattant de l’anti-colonialisme. Il analyse les conséquences de la colonisation sur le colonisé et le processus de décolonisation sous l’angle sociologique, philosophique et psychiatrique.
En 1956, il remet sa démission à l’hôpital dans lequel il travaillait pour rejoindre le Front de Libération Nationale (FLN) en Algérie. Membre de la rédaction de l’organe central du FLN, il a d’importantes responsabilités et devient ensuite ambassadeur du Gouvernement Provisoire de la République Algérienne (GPRA) au Ghana. Jusqu’à sa mort (décembre 1961), Frantz Fanon s’est donné à la cause des peuples opprimés.
Joseph Zobel, La Rue Cases-Nègres
Né en 1915, Joseph Zobel est un auteur important dans la littérature antillaise auquel on doit notamment le roman La Rue cases-nègres qu'il publie en 1950 et qui connait un grand succès et reçoit le Prix des lecteurs décerné par La Gazette des lecteurs.
Ce roman sera d’ailleurs adapté au cinéma trente ans plus tard par la réalisatrice Martiniquaise, Euzhan Palcy, qui obtient, avec ce film, le Lion d’Argent de Venise en 1982. En 1957, il part au Sénégal où il sera directeur d’un collège, surveillant général et producteur d’émissions éducatives et culturelles à la Radio du Sénégal, écoutée dans toute l’Afrique Occidentale. En 1974, il retourne en France, pour sa retraite, et écrit plusieurs romans et recueils de poèmes. Il meurt dans le Gard (en France), le 17 juin 2006.
Une nouvelle génération d’écrivains
À la suite de ces grands auteurs, une seconde génération d’écrivains va suivre leurs traces avec talent. Ces figures emblématiques sont Édouard Glissant, philosophe de l’« Antillanité » et le trio des créolistes formés par Raphaël Confiant, Jean Bernabé et Patrick Chamoiseau. Leurs romans de belle qualité invitent le lecteur à découvrir la vie contemporaine ou ancienne à la Martinique au fil d’une écriture imagée, poétique et riche en métaphores.
Par exemple, l’œuvre « Texaco » de Patrick Chamoiseau, retraçant l’histoire de trois générations de Martiniquais de l’esclavage à nos jours, a été récompensée par le prix Goncourt en 1992. Dans les années 1980, naît le mouvement littéraire de la créolité initié par Raphaël Confiant, Jean Bernabé et Patrick Chamoiseau. Ce trio publie en 1989, L’éloge de la Créolité en réponse au concept de négritude leur paraissant inadéquate pour exprimer la réalité antillaise.

LA MARTINIQUE, TERRE DE RHUM !
En Martinique, le rhum est une véritable culture. Il fait partie de l’identité de l’île et plonge ses racines dans les premières plantations de canne à sucre.
Fiers de cette culture, les producteurs martiniquais sont les seuls au monde à détenir l’« Appellation d'Origine Contrôlée » depuis 1996 et les plus grands noms sont aujourd’hui connus dans le monde entier. Et si tous les rhums sont à goûter, la plupart des distilleries sont également à visiter pour comprendre cette incroyable richesse.
Fabrication artisanale du chocolat
Du Cacao au chocolat. Découvrez les étapes de la fabrication artisanale du chocolat, avec des techniques de fabrication transmises de générations en générations. Boutou vous invite chez lui et vous dévoile sa recette pour un chocolat 100% tradition martiniquaise !

La Savane des Esclaves
Au sein de ce parc de 2 hectares, en lisière de forêt découvrez le village d'antan avec ses cases et ses habitations traditionnelles, type 1800. C'est au cœur de ces cases que vous aurez l'occasion de plonger dans l'histoire et les traditions de la Martinique. des visites guidées d'une heure vous permettront de découvrir l'histoire de la Martinique, le mode de vie d'antan, les cases traditionnelles, les plantes médicinales et le jardin créole.

Le Tombolo
La chaussée de sable qui forme une liaison de plus de 200 mètres entre Petite-Anse, la plage de Sainte-Marie et l’îlet Sainte-Marie juste en face est ici la conséquence de l’influence climatique de l’anticyclone des Bermudes. De novembre à avril, les vents et les températures, associées aux courants marins, déplacent le sable et les sédiments du fond de l’océan et sculptent la côte martiniquaise. Le tombolo apparaît ainsi à la fin de l’année pour… disparaître quatre mois plus tard !

La Bibliothèque Schoelcher
La Bibliothèque Schœlcher est un des joyaux architecturaux de la Martinique et c'est le bâtiment le plus visité de l'île. Cette vieille dame plus que centenaire trône majestueusement sur la place de la Savane bravant les vents, les cyclones, les tremblements de terre et autres intempéries... Médiathèque de lecture publique et de conservation. Inscription gratuite.